Préfiguration d’une approche IBA pour les ÉcoCités
Apparu en Allemagne au début du XXème siècle comme simple exposition d’architecture, les Internationale Bauaustellung ou IBA se sont modifiés et perfectionnés au fil du siècle pour devenir un outil d’expérimentation architectural et urbain destiné à un contexte territorial spécifique. Le concept IBA, bien qu’il gagne en popularité, n’a jamais été formalisé et constitue de fait plus une démarche qu’un label.
Une première IBA lancée en France dans le cadre du Lab’EcoCité : l’IBA d’Alzette-Belval
Le 30 janvier dernier a été lancée la mission de préfiguration de l’IBA Alzette Belval, portant sur le territoire transfrontalier de l’agglomération d’Esch-sur-Alzette. L’Atelier préIBA, composé du GECT Alzette-Belval (chef de file), de l’Université du Luxembourg, de l’EPA et du LUCA, est chargé de fixer les thématiques fédératrices, de définir un territoire d’intervention, envisager les financements mobilisables, discerner les montages juridiques envisageables et prévoir déjà un ensemble de projets pilotes pour la future IBA. L’IBA en elle-même devra normalement être lancée en 2022 pour se finir en 2032. Ce projet a été initié et financé par des acteurs territoriaux et nationaux de part et d’autre de la frontière, notamment la Région Grand Est ; l’Etat Français ; l’Etat Luxembourgeois.
Une approche innovante et inspirante pour aborder la définition et la mise en œuvre de projets urbains de grande envergure
L’IBA, à l’origine conçue comme une exposition internationale d’architecture, est un concept d’organisation de la fabrique urbaine très ouvert, de mise en débat des projets, mobilisant une très grande variété d’acteurs (architectes, artistes, monde économique, monde académique, associations et représentants de la société civile…). Ce mode de faire très agile contribue à la stimulation et à la créativité du territoire, ainsi qu’à la mobilisation de fonds privés. Au travers de débats, d’expositions et de divers types de manifestations, la dimension événementielle de l’IBA permet d’entretenir une dynamique positive et participe également à l’attractivité du territoire.
Quatre ÉcoCités en première ligne pour tester ce type de dispositif
La Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN) a lancé dès 2016 avec des ÉcoCités volontaires une réflexion pour étudier l’opportunité de mettre en place une démarche de type IBA sur leur territoire et au-delà, dans une logique de coopération. La DGALN s’est saisie de cette occasion pour faire évoluer la démarche ÉcoCité.
Depuis janvier 2018, le chantier entre en phase opérationnelle avec 4 ÉcoCités pilotes
Des entretiens réalisés auprès de chaque ÉcoCité pilote permettent d’établir un premier diagnostic pour étudier l’opportunité et les modalités de mise en place d’une démarche de type IBA en France. Une équipe de chercheurs du Plan Urbanisme Construction et Architecture (PUCA) est également mobilisée pour approfondir la réflexion sur ce sujet émergeant.
En parallèle des entretiens et de la définition des besoins, une analyse est conduite sur les outils juridiques et/ou contractuels disponibles pour l’installation (et notamment la production d’un mémorandum) et la mise en œuvre de tels dispositifs,
Les ÉcoCités expérimentatrices
- Nantes-Saint Nazaire,
- Bordeaux Métropole,
- l’Eurométropole de Strasbourg,
- le Pays du Haut-Val d’Alzette
Le calendrier
- 3 Ateliers ÉcoCités IBA entre 2016 et 2017
- Lancement de la phase opérationnelle en janvier 2018 :
- 1er semestre 2018 : identification des invariants du dispositif cible de type IBA
- Octobre 2018 : atelier de restitution de la phase de profilage, en collaboration avec l’IBA de Basel (4ème Atelier ÉcoCité IBA)
- Fin 2018 : élaboration d’une feuille de route identifiant notamment le rôle de l’Etat dans l’accompagnement de l’émergence de ces dispositifs.
- 30 janvier 2020 : début de la préfiguration de l’IBA d’Alzette-Belval