Santé et rénovation energétique des bâtiments : Focus sur l’engagement de l’ÉcoCité de Montpellier

Vue depuis l’Hôtel de Ville de Montpellier sur le Parc Marianne

Le 21 mars 2019, l’ÉcoCité de Montpellier, portée par Montpellier Méditerranée Métropole, a réuni les acteurs institutionnels et locaux (3M, SERM SA3M, SGPI, DGALN, Caisse des Dépôts, DREAL, ADEME, acteurs économiques...) dans le but de rendre un point de vue exhaustif des actions qui ont pu être réalisées ou qui sont engagées grâce au soutien du programme investissement d’avenir. Les thématiques d’innovation dans le domaine de la santé et la transition énergétique sont les moteurs du programme « Ville de Demain ».

Le territoire de l’ÉcoCité

Rénovation énergétique et présentation de "Mon Capital Santé" : focus sur les actions emblématiques

La séance plénière de la matinée fut introduite par madame la Vice-Présidente Stéphanie Jannin, en charge du développement durable à la métropole. Elle a réaffirmé l’engagement total de Montpellier dans la démarche et a mis en avant les projets démonstrateurs qui ont pu être lancés grâce au partenariat avec l’État.
Lors de cette assemblée, deux actions phares de l’ÉcoCité ont été présentées aux participants :
La première, traitait de la rénovation énergétique engagée dans des copropriétés montpelliéraines. L’objectif de la ville est d’atteindre 1000 logements à terme. Les chargés de projets ont pu expliquer leur rôle de facilitateur et d’accompagnant pour convaincre les propriétaires de ces copropriétés du bien-fondé de la démarche et des bénéfices dégagés, une fois la performance "bâtiments basse consommation" (BBC) rénovation atteinte. C’est une action qui se déroule sur du long terme, se décomposant en trois phases : audit énergétique, montage du projet et démarrage des travaux. Ce temps est ponctué par des assemblées générales qui valident ou non les avancées pour passer à l’étape suivante.

Copropriété La Rebes : Présentation de l’objectif de rénovation énergétique

La deuxième, était consacrée au projet citoyen « Mon Capital Santé » porté par la société Kyomed Innov basée à Montpellier. Il s’agit d’un appel à projet pour innover pour le bien-être et le bien vieillir portée par la métropole, la chaire universitaire e-santé et le CCAS de Montpellier.
Depuis janvier 2018, un travail de recueil du besoin en matière de santé a été réalisé. Des consultations citoyennes suivies de plusieurs focus de groupes impliquant des citoyens âgés ont été réalisés afin de définir les thématiques de santé essentielles puis pour identifier les besoins dans chacune d’elles. Les résultats de ces séances ont ensuite été soumis à un panel d’une vingtaine d’experts (gériatres, gérontologues, neuropsychologues, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, dentistes, aides à domicile, travailleurs sociaux…) afin de mettre en perspective leurs regards et les besoins identifiés. 
Les trois sujets retenus sont issus de cette démarche visant à inclure les citoyens dans le processus de conception de solutions correspondant à leurs besoins réels. Il s’agit de la mobilité de chacun pour le maintien de son capital santé (sujet 1), de la coordination autour du patient (pathologie) à la coordination autour de la personne (sujet 2), de l’acceptation du changement à l’adaptation de l’habitat pour vivre plus longtemps chez soi (sujet 3).
Deux projets seront financés en 2019 jusqu’à 80 000 euros pour adapter le développement d’une solution favorisant la préservation du capital santé des aînés en intégrant une démarche de co-conception.

Le projet de recherche HUT (Human at Home) : analyse et conception de l’appartement du futur

L’après-midi fut consacrée à la visite du projet HUT (Human at home project) sur le site de Saint-Charles, né dans le cadre du concept de « Cité intelligente ». Les participants ont pu rencontrer les scientifiques du projet (chercheurs spécialistes des capteurs, des données, du langage, du mouvement, du commerce, des architectes, des juristes, des historiens, des psychologues). Ils analysent, étudient et conçoivent l’appartement du futur pour les générations futures. HUT pose, de façon pluridisciplinaire, des grandes questions liées à l’habitat de demain : Comment habiterons-nous demain ? Quelles informations connectées partagerons-nous ? Comment interagissons-nous avec le logement intelligent ? Comment la technologie peut-elle améliorer nos conditions d’habitation ?
Pour répondre à toutes ces interrogations, un appartement observatoire totalement meublé et équipé de capteurs, est habité à l’année depuis septembre 2018 par deux personnes. Les scientifiques étudient les données transmises par les capteurs pour évaluer les déplacements et gestes des occupants dans leur lieu de vie, ou les interactions des occupants avec les systèmes dits « intelligents » mais aussi les niveaux de pollution, de consommation d’eau et d’électricité.